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33

Deutsch

Français

Jeder Tag ist eine Qual, weil man nicht weiß, ob man

die nächsten Minuten überleben wird oder nicht. Und

wenn man überlebt, ist es umso schrecklicher zu begrei-

fen, dass bekannte Gesichter fehlen.

Chaque jour est une torture, car on ne sait pas si on

survivra aux prochaines minutes ou pas. Et si on survit,

c’est encore plus horrible de trouver des camarades qui

n’ont pas réussi.

Wenn uns die Franzosen nicht angreifen, bekommen wir

den Befehl, ihre Schützengräben anzugreifen.

Si ce ne sont pas les Français qui nous attaquent, c’est

nous qui recevons l’orde d’attaquer leurs tranchées.

Als wir schon fast vor ihren Schützengräben sind, eröff-

nen sie das Feuer. Meine Kameraden werden vor meinen

Augen durchlöchert, zerstückelt und zerhackt. Ich weiß

nicht, wie ich diesen Tag überlebt habe, es hätte viel

mehr Sinn ergeben, wenn auch ich gestorben wäre.

Au moment où nous sommes presque arrivés devant leurs

tranchées, ils ouvrent feu sur nous. Je vois comment mes

camarades se font massacrés devant mes yeux. Je ne sais

pas comment j’ai survécu cette journée, cela aurait été

beaucoup plus logique si j’étais mort ce jour-là.

Nachts muss ich mir die Ohren zuhalten, weil ich das

Schreien meiner gefallenen Kamaraden immer noch

höre.

Pendant la nuit il faut que je me tienne les oreilles

parce que j’entends toujours les cris de mes camarades

tombés.

1916

Das Schlachttfeld ist ein Schauplatz neuer technischer

Erfindungen. Die Briten beweisen ihre Modernität mit ihren

neuen Tanks, die unsere Kugeln einfach nur abprallen lassen.

1916

Les nouvelles inventions techniques se présentent sur le

champ de bataille. Les Anglais font preuve de leur moder-

nité avec leur nouveaux char qui fait rebondir nos balles.

Die Schatten der Dunkelheit erheben sich!

Les ombres des ténèbres s’élèvent !

An einem Ruhetag begebe ich mich zu den hinteren

Linien. Die Artillerie spuckt ihre Geschosse ins Weite und

kümmert sich nicht um den Schaden, den sie anrichtet.

Pendant une journée calme je me rends aux secondes

lignes. L’artillerie crache ses tirs dans l’infini et ne

s’occupe pas des dégâts qu’elle cause.

Zufälligerweise treffe ich meinen Vetter Fritz. Wir rau-

chen, unterhalten uns über die Familie und vergessen

beinahe, dass Krieg ist.

Par hasard, je rencontre mon cousin Fritz. Nous fumons,

bavardons de la famille et nous oublions que nous

sommes en guerre.

Doch plötzlich spaltet ein Granatsplitter meinen lieben

Fritz und das Einzige, was von ihm übrig bleibt, sind

seine zerfetzten Organe, die ich in den Mund bekomme

und sofort wieder erbreche.

Mais d’un coup il se fait transpercé par un éclat d’obus

et la seule chose qui reste de lui sont les morceaux

de ses organes que j’ai reçus dans la bouche et que je

vomis par terre.

Ich halte es nicht mehr aus! Ich muss am Leben bleiben!

Mit aller Kraft am Leben festhalten!

Je n’y arrive plus ! Il faut que je reste en vie ! S’accro-

cher à la vie avec toute force possible!

1917

Ich denke oft an den Anfang des Krieges zurück und stelle

fest, dass das, was ich erlebe, in keinster Weise dem

entspricht, wie ich mir den Krieg vorgestellt habe.

1917

Je me rappelle souvent du début de la guerre et je

remarque que tout ce que je vois, ne correspond pas du

tout à l’idée que j’avais de la guerre.

Plötzlich stoßen wir am Waldrand auf eine kleine

Gruppe französischer Soldaten. Entweder sie oder wir.

Mein Kamerad Hans feuert den ersten Schuss in ihre

Richtung.

Soudainement, nous tombons sur un petit groupe de

soldats français qui se trouve au bord de la forêt. Soit

eux soit nous. Mon camarade Hans tire la première

balle dans leur direction.